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Lettres non envoyées

rédigées dans les après midi sur les terrasses de café avec ou sans pluie
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l’été bleu sur le boulevard des Grandes Armées

quand la lumière de la lune rousse

d’un soir d’été

éclaire les songes des lucioles

il me reste que l’écriture
pour offrir à l’évanescence des rêves
l’impossibilité de retrouver son chemin

quand je marche dans le clair-obscur de tes sens
je suis les brumes sorties de ton gant en velours pourpre
serti d’une perle aux couleurs des yeux d’un chat
cette belle lumière, en plein nuit, reflète sur la peau

la lueur bleue merveilleuse des nuits d’été

sur le boulevard des Grandes Armées
Les gouttes de la nuit, dans un retard insoutenable de l’heure astrale,
retiennent le temps inutile de l’aube
pour que
les murmures assis, sur les rives des deux peaux, regardent
s’immoler le poison de l’orgueil
Sur le boulevard des Grandes Armées
l’orchestre de la vie invite les gens masqués de leurs illusions
d’entrer dans une adresse inconnue de leurs rêves
pendant ce temps, la lune rousse garde en secret
les mots troublants d’un été bleu

Septembre 2012

le facteur du désert

Mes doigts parcourent d’un chemin improbable
Semant les gouttes bleues d’une nuit du mois de janvier
Pour que tes cheveux entremêlés
murmurent les mots , entre deux saisons de pluies,
touchants et troublants

Mes mains caressantes cherchent sur ta peau
Le refuge d’un rêve
Errant entre les deux seins
Et au bout du pont, l’oasis des sens
Sur les lèvres de ta bouche
Je ramasse et déchire l’ombre des nuages
Laissant l’ancre au fond

Mes paupières se ferment lentement
Pour que la blancheur étrange d’une lune hivernale
Ne couche plus sur ma lettre à l’encre pourpre
D’un soir dans le désert
Avant d’allumer le feu des illusions
Je guette le passage du facteur

Paris le 8 janvier 2008
Mang

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